Complètement paumée, même plus envie de continuer.
Pour aller où, pourquoi?
Je ne sais même plus qui je suis, je ne me reconnais plus.
Le miroir me renvoie un visage que j'ai du mal à reconnaître.
C'est pourtant bien moi, mais mon sourire n'est plus qu'une façade,
ça fait longtemps que tout s'est effondré.
Je ne compte plus le nombre de larmes versées.
Je voudrais hurler ma douleur, et pourtant je me tais.
Chacun ses problèmes, chacun sa vie.
Combien de fois n'ai-je pas eu envie de tirer un trait sur tout ça?
Tout laisser tomber, ça serait tellement plus simple.
Me battre? Trop lasse, trop fatiguée.
Jamais je n'ai touché le fond ainsi.
Toucher ce fond, et ne plus remonter.
Me laisser emporter par les flots, me laisser aller, me laisser couler.
Je me fais peur, juste à moi.
Je pense à ces jeux dangereux, ces jeux d'où on revient rarement,
à moins d'avoir de la chance.
Et encore, peut on parler de chance dans ces cas là?
Prendre un aller sans retour, partir sans au revoir, sans bruit.
Pas un regard en arrière, pas de larme non plus…
Partir sur la pointe des pieds.
Quand j'y pense, je me dis que je ne peux pas baisser les bras,
pour mes 2 amours, pour eux.
Les autres ne voient qu'une femme bien dans sa tête,
bien dans sa peau, bien dans sa vie.
Si ils savaient.
Si ils savaient…