La vie est un vrai caméléon,

Elle va, elle vient
Pas trop bien.
Elle est faite de bonheurs
Puis de malheurs.

Elle donne de l’Amour
Pas toujours.
Elle s’orne de jolis rubans
Ou de serpents.

Elle prend d’étranges détours
Au fil des jours.
Elle passe par ici,
Puis par là.

Elle est faite de songes
Qui rongent.
Elle sait être tumultueuse
Ou tueuse.

La vie est un vrai caméléon.

Avec des joies, des peines.
Nous en faisons le tour.
Mais comme on l’aime
Lorsque l’on ne retient que l’Amour.

Pour qu’elle vaille la peine,
Il faut oublier le mot haine.
Apprendre à rêver
Même si elle fait pleurer.

Elle a parfois trop pris
Mais aussi tant donné.
Elle nous trouve de beaux rôles
Puis de moins drôles.

La vie est un vrai don.
C’est cela qui est bon
Dans nos vies de “ Caméléon”

Je me suis déguisée en fleur
Pour arriver près de ton coeur.
J’ai été envahie par la douleur
Quand s’est envolé ton bonheur.

Je me suis faite hirondelle
Posée au bord d’une margelle.
Je t’ai tendu une ombrelle
Pour te rendre la vie belle.

Je me suis prise pour une abeille
Afin que sur toi quelqu’un veille.
Je n’ai pas su faire de merveille.
Pour toi, rien n’est plus pareil.

Je me suis transformée en pluie
Pour que puisse couler ton ennui
Tes larmes se sont enfuies
Je t’ai perdu de vue depuis.

Je me suis inventée des souvenirs.
J’ai laissé mes rêves s’évanouir.
Je vais regarder au loin l’avenir
Pour que tu puisses me revenir.

Je suis une larme, une larme de sang,

une larme de souffrance.

 
Je pleure cette douleur,

je la laisse couler sur mon visage, 

je laisse les gouttes de sang tomber une à une sur le sol.

 
Les traînées ensanglantées se mélangent et se mêlent les unes aux autres

 
pour former ce masque de clown hideux,

ce masque qui me fait si peur.

 
Je ne me reconnais plus,

je n'arrive plus à voir celle que j'étais avant.

 
Ainsi, c'est donc moi cachée derrière cet amas de souffrance.

 
Ces deux yeux effrayés et perdus m'appartiennent donc,

 
cette bouche tordue de douleur est donc la mienne.

 
Me voir ainsi dans le miroir est un supplice.

 
Je voudrais tant gratter ce masque,

 
enlever toutes ces couches mais je sais que ça serait vain.

 
Ce sang s'est incrusté dans ma chaire,

 
il ne fait plus qu'un avec ma peau.

 
Ce sang est mon nouveau visage...